Spinoza et Lévinas : Une étude critique sur « l’éthique »

Chez Lévinas, la relation entre moi et quelqu'un d'autre s'établit sur la base de l'idée d'Infini, avec l'hypothèse de séparation. L'hypothèse de séparation de la relation ne renvoie pas à la contradiction des termes ; au contraire, cela montre que l'auto / la différence des deux termes est préservée exactement. En d'autres termes, l'intériorité du moi et l'externalité du président sont exactement préservées ; ils sont affranchis d'un ordre d'existence qui les assimilerait en un tout. La relation de transcendance que Lévinas établit selon l'idée de l'Infini est une relation distante / sans rapport dans laquelle le soi en commande un autre en préservant son intimité. Dans cette relation, le moi n'existe pas seulement dans ses aspects formels et abstraits. Ici, je suis essentiellement présenté dans son caractère concret, en termes concrets - sentiment, plaisir, psychisme, vie intérieure. Ces termes concrets apparaissent en rupture avec le régime de l'Unité, qui exprime l'unité suffocante de l'être. A cet égard, le psychisme est la possibilité de l'être de passer à l’autre : c'est un style de nommer en résistant l'être qui devient actuel en étant constamment.
Lévinas identifie le double aspect du temps : synchronie et diachronie. Il semble chez Descartes que le cogito donne la priorité à Dieu d'un point de vue épistémologique, mais ontologiquement Dieu fonde le cogito qui fait ses preuves, la séparation de Lévinas semble se fonder sur cet exemple. En conséquence, la séparation radicale est arrivée parce qu'ils n'y sont pas. Il y a une séparation dans la relation du Moi avec l'Infini. La séparation est radicale, car les deux termes de la relation sont dans des temps séparés. Le caractère égoïste, impie et solitaire avant de rencontrer quelqu'un d'autre change-se transforme après la rencontre. Ainsi, chez Lévinas, tout comme Descartes, les conditions de résultat provoquent : « Nous appelons un être conditionné à être premier pour cause sans causa sui, « volonté ». Le psychisme est la possibilité d'un tel être ». Le moi, dans son état égologique, est impie et dans son égoïsme, il vit son indépendance et sa liberté face à sa dépendance qui est précédée de sa création.

Lévinas accepte l'idée de création, mais trouve l'athéisme méthodologique et métaphysique nécessaire à côté de cette idée. Il est contre l'idée ou la participation (participation) selon laquelle les êtres créés font partie de Dieu. Dieu n'apparaît pas comme le créateur de la nature, mais dans le visage qui bouleverse notre nature. C'est un appel à une transformation éthique. La situation dans laquelle nous sommes motivés par quelque chose au-delà de la nature sur la priorité de quelqu'un d'autre sur moi-même est l'éthique. À cet égard, Dieu est quelqu'un qui questionne / interroge notre nature, notre insistance sur l'existence ontologique et appelle à la conscience éthique. Il est important de savoir que Dieu n'est pas de ce monde et se positionne essentiellement contre la nature : il est autre que l'être. Parce que l'idée que les créatures font partie de Dieu justifie l'arbitraire de la liberté du sujet (seule l'éthique apparaît lorsque la liberté commence à remettre en question son arbitraire plutôt qu'à se justifier) : « Nous raisonnons au nom de ma liberté comme si nous étions témoins de la création du monde, comme si nous n'étions obligés qu'à un monde au-delà de notre libre arbitre. Ce sont les illusions des philosophes, les illusions des idéalistes ; ou la fuite des irresponsables ».

Lévinas utilise le concept de séparation dans lequel la transcendance permet la responsabilité éthique. Avec le concept de séparation, Lévinas se place dans une position diamétralement opposée au spinozisme : « La pensée et la liberté naissent de la séparation et du respect de quelqu'un d'autre - cette thèse est l'exact opposé du spinozisme ». Prendre part signifie le sujet de la méthexis, comme le disent les Grecs, l'établissement de l'intégrité sur le plan de l'immanence. Cette construction d'intégrité élimine la possibilité d'une responsabilité éthique. Cependant, ex nihilo est le phénomène de la création, il perturbe l'ordre d'existence. Cependant, sa vraie perfection n'est pas seulement due à sa création. Cependant, c'est la merveille de la création qu'elle produit un être qui peut recevoir la révélation et se faire un sujet de discussion. Parce que j'arrive à l'idée de création à travers l'expérience du visage. Le fait de la création révèle qu'il y a un être au-delà et en dehors de l'être. Le phénomène de la création laisse une marque de dépendance vis-à-vis de ceux qui sont créés. Cette marque est le sceau du créateur sur les créatures. Les êtres dépendants, sur la base de cette impression, entrent dans l'indépendance et découvrent l'extériorité. La création est la marque de l'existence du soi, et elle se produit avec la séparation de l'Infini. L'ego se dirige vers l'idée de l'Infini à travers la séparation. Chez Lévinas, la séparation se produit comme un psychisme ou une intériorité. En d'autres termes, la séparation signifie avoir inhérent à son caractère concret et être dans le style du psychisme. Le psychisme est le principe d'individuation du moi / sujet. Le sujet, qui résiste au système étouffant de l'être, avec la séparation définie dans le concret de la sensibilité, trouve ainsi l'occasion de s'individualiser avec sa sincérité directe.