2 
PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION GENERALE 
I.1. Position du problème 
La croissance et la conjoncture économiques des P.V.D. 
sont, peut-être plus que celles des pays développés, dépendantes 
de leur environnement économique international en général et de 
nombreuses rigidités et imperfections qui affectent leurs 
relations commerciales et financières avec le reste du monde en 
particulier. 
i
 En effet, selon Jean Claude Berthelemy , ces obstacles 
touchent plus particulièrement les P.V.D., non pas uniquement 
parce qu'ils ont un plus grand besoin de faire le commerce que les 
pays développés, mais également et surtout, parce que les 
difficultés de l'échange sont pour leurs économies beaucoup moins 
aisées à surmonter que pour les autres nations. 
C'est ainsi que cette dépendance des P.V.D à l'égard de 
l'exterieur a des effets négatifs sur la stabilité des recettes 
d'exportations; sur celle des prix des importations et des termes 
de l'échange; sur l'activité économique en général et sur les 
1
finances publiques en particulier. D'après Antoine BASILE, la 
gravité de ces effets est fonction de l'importance de la 
contribution des échanges extérieurs à la formation du produit 
national d'un pays. 
Nombreux arguments expliquent pourquoi la gestion 
budgétaire des P.V.D. a été gravement touchée par l'instabilité de 
l'économie mondiale de ces dernières décennies. 
1
 Antoine BASILE, "Commerce extérieur et Développement de 
la petite nation" Université Libanaise-BEYROUTH, Librairie 
Droz-Génève-Paris 1972, p. 192. 
3 
En effet, avec un secteur extérieur relativement 
important, les économies de la plupart des P.V.D. ont été 
vulnérables aux contre-coups des différents chocs extérieurs. KE-
2
YOUNG CHU nous suggère que les budgets des pays exportateurs de 
matières premières ont été grâvement touchés à cause de 
l'instabilité des cours mondiaux et de celle des termes de 
l'échange et en conséquence, de celle des recettes d'exportations 
et des recettes fiscales qui en décourent. 
3
 Bon nombre d'auteurs affirment que de nombreuses 
raisons expliquent cette vulnérabilité. En réalité, beaucoup de 
P.V.D. ont un système fiscal faible, fondé sur un petit nombre de 
produits échangés. Dans ces conditions, une chute des recettes 
d'exportation se traduit par une diminution des impôts indirects 
prélevés sur les activités économiques dérivées des exportations. 
De l'autre côté, la fluctuation des importations due à 
l'instabilité des prix sur le marché mondial et à la variabilité 
de la demande interne, entraîne souvent l'instabilité des droits 
d'entrée. Par ailleurs, l'instabilité de l'environnement 
économique mondial contribue aussi à susciter des fluctuations des 
dons extérieurs et des prêts octroyés dans le cadre des projets 
d'Investissements. 
2
 KE-YOUNG CHU, External Shocks and Fixal Policy in LDCs: How 
policymakers adjust expenditures and tax policies in response 
to difficult and uncertain global economic conditions in 
"Finances et Développement", June 1988, p. 28 
3
 Voir à ce sujet : 
- G.de Lacharrière, "La nouvelle division internationale du 
travail "Genève, Droz, 1988, p. 339 
- J. Claude Berthlemy, op-cit, p. 190 
- KE-YOUN CHU, op-cit, p.28. 
4 
Dans certains PVD, les effets négatifs des chocs 
extérieurs sont souvent amplifiés par des chocs intérieurs. Peter 
4
S.HELLER est très explicite à ce sujet : "Les causes de 
difficultés budgétaires sont multiples. Elles ont parfois une 
origine extérieure mais s'expliquent souvent par l'inadéquation 
des politiques économiques nationales comme la croissance rapide 
des dépenses publiques qui sont compensées par les recettes 
fiscales soumises à des fluctuations de l'environnement économique 
mondial". 
En présence des chocs extérieurs; les mesures et les 
moyens visant à rétablir un meilleur équilibre, constituent un 
élément essentiel des stratégies adoptées pour résoudre les 
difficultés d'ajustement budgétaire. 
En principe, on parvient à mieux équilibrer l'offre et 
la demande dans le secteur des finances publiques en augmentant 
les recettes ou en comprimant les dépenses budgétaires ou les deux 
à la fois. Les P.V.D. déploient considérablement des efforts pour 
renforcer l'élasticité globale de leur régime fiscal, réduire la 
désincitation résultant de la pression fiscale et gérer plus 
efficacement leurs régimes fiscaux. 
En pratique, il est parfois très difficile d'augmenter 
les recettes car si la charge fiscale est assez lourde, le 
relèvement des taux d'imposition peut avoir une incidence très 
néfaste sur les initiations et sur le développement économique en 
général. De plus, il n'est pas certain qu'à court terme, les 
recettes peuvent augmenter à cause des chocs extérieurs. 
Contrairement aux pays industrialisés, beaucoup de 
P.V.D. ne disposent que de très peu d'instruments budgétaires pour 
réagir aux chocs extérieurs et leur marché financier intérieur est 
insuffisamment développé pour financer les déficits budgétaires. 
C'est pour cette raison qu'ils font beaucoup recours à la dette 
extérieure. 
L'autre problème auquel sont confrontés les P.V.D., 
c'est que très souvent, leurs dépenses publiques sont presque 
toujours gérées en fonction des recettes fiscales qui dépendent en 
quasi totalité des circonstances extérieures; ce qui entraîne des 
déficits budgétaires chroniques. 
Les turbulences de l'économie mondiale des années 70 et 
80 n'ont pas sans doute épargné le budget rwandais. En réalité, le 
4
 Peter S. HELLER, Analyse et Ajustement des dépenses 
publiques dans le P.M.A. : Cadre d'analyse et description de 
l'approche suivie dans les programmes soutenus par le Fonds. 
"In finances et Développement", Juin, 1985. 
5 
Rwanda qui est un pays mono-exportateur des matières premières en 
général et du café en particulier a subi les contre-coups de la 
variabilité des cours mondiaux du café des années 70 et 80. 
En abordant cette analyse, nous nous sommes inspirés de 
ce fameux problème de dépendance et du caractère mono-exportateur 
des P.V.D. en général et du Rwanda en particulier; pour concentrer 
nos efforts sur un problème qui est à la base de l'ajustement 
budgétaire rwandais en réponse à l'environnement économique 
mondial instable. 
I.2. Les objectifs du travail 
Notre travail comporte un double objectif à savoir : 
i) identifier, quantifier l'ampleur et analyser l'impact des 
différents chocs extérieurs sur l'ajustement budgétaire au 
Rwanda. 
ii) discuter de l'efficacité de différentes mesures déjà prises 
en cette matière, dégager les implications pratiques et 
formuler les voies et solutions permettant d'atténuer 
l'impact négatif de ces chocs, en vue de maintenir un 
équilibre budgétaire satisfaisant. 
I.3. Hypothèses de recherche 
A fin de pouvoir atteindre nos objectifs, nous nous 
proposons de vérifier deux hypothèses : 
i) "Au Rwanda, les chocs extérieurs ont un impact négatif sur 
l'ajustement budgétaire"; 
ii) "Eu égard aux fluctuations crées par les chocs extérieurs et 
qui se manifestent à travers les droits de douanes, 
l'ajustement budgétaire doit se faire via la restriction 
fiscale et la stabilisation budgétaire". 
I.4. La méthodologie de recherche 
Pour pouvoir atteindre nos objectifs et vérifier la 
véracité de nos hypothèses, nous adopterons la démarche qui suit : 
i) A travers la littérature, nous mettrons en évidence l'origine 
des chocs extérieurs, ses différents effets en général et ses 
effets sur l'ajustement budgétaire en particulier. 
ii) Pour appuyer la littérature, nous donnerons quelques cas 
empiriques relatifs à l'expérience de quelques P.V.D. en 
matière d'ajustement budgétaire en présence des chocs 
extérieurs. 
iii) Dans le cas du Rwanda, nous essayerons de faire une analyse 
6 
de la tendance de l'évolution des recettes publiques, des 
dépenses publiques et du solde budgétaire. Nous tenterons de 
déceler les irrégularités et les causes y relatives et 
donnerons des recommandations susceptibles de pallier aux 
problèmes que nous aurons relevés au cours de l'analyse. 
I.5. Les données 
Les données utilisées ont été collectées auprès de la 
B.N.R., du MINIFIN, du MINIPLAN ainsi que de quelques publications 
et travaux académiques. 
I.6. La délimitation et la portée du travail 
Notre analyse se fera sur une période de 23 ans à 
compter de 1970 jusqu'en 1993. Elle portera sur quelques facteurs 
extérieurs qui ont le plus déstabilisé les finances publiques au 
Rwanda. 
Tels sont : 
i) les cours mondiaux des principales matières premières en 
général et du café en particulier; 
ii) les termes de l'échange; 
iii) les conditions d'emprunts sur les marchés extérieurs des 
capitaux; 
iv) la guerre d'octobre 1990. 
L'analyse tentera de déceler quelques effets de ces 
différents facteurs sur les recettes publiques, sur les dépenses 
publiques et sur l'ajustement budgétaire au cours de la période 
d'Etude. 
A la fin de notre analyse, nous espérons devoir 
contribuer à l'identification des facteurs qui déstabilisent le 
budget rwandais et comptons pouvoir appuyer les instruments 
budgétaires dont disposent les autorités rwandaises. 
En définitive, nous espérons pouvoir contribuer à la 
réflexion relative à l'ajustement budgétaire en réponse aux chocs 
extérieurs au Rwanda. 
7 
DEUXIEME PARTIE : LES FONDEMENTS THEORIQUES ET EMPIRIQUES DE 
L'IMPACT DES CHOCS EXTERIEURS SUR L'AJUSTEMENT BUDGETAIRE. 
II.1. LES GENERALITES 
II.1.1. L'origine des chocs exterieurs. 
Les bouleversements de l'économie mondiale des années 
soixante-dix (1970) et quatre-vingt (1980) ont été à l'origine des 
déficits budgétaires auxquels ont été confrontés les pays en 
développement. 
Nombreux auteurs estiment que la principale source de 
l'instabilité économique, mondiale reste le choc pétrolier des 
années soixante-dix (1970) avec la récession économique qu'il a 
provoquée. 
En effet, suite au conflit armé Israélo-Arabe dit "La 
ii
guerre du KIPPOUR" (Octobre 1973), les pays arabes ont décidé de 
décréter un embargo de leurs exportations vers un certain nombre 
de pays jugés amis d'Israël. 
Depuis lors, les craintes de pénuries se sont vite 
généralisées et ont contribué à diminuer le climat de confiance 
qui régnait chez les chefs d'entreprises importateurs de pétrole 
et chez les décideurs économiques de la plupart des pays non 
pétroliers. 
Par la suite, cette décision improvisée a entraîné la fragilité de 
leurs économies ainsi que celle de leurs budgets, compte tenu de 
leur degré de dépendance aux approvisionnements extérieurs en 
produits énergétiques en général et en produits pétroliers en 
particulier. 
Plus graves ont été les effets de la décision prise par 
5
les pays de l'OPEP d'augmenter le prix du pétrole. Comme celui-ci 
avait quadruplé, les termes de l'échange de la plupart des pays 
non membres de l'OPEP se sont détériorés et le protectionnisme est 
monté de façon à réduire leurs débouchés extérieurs et à gonfler 
leur service de la dette publique extérieure suite à la hausse du 
taux d'intérêt. 
5
 A la fin de 1974, le prix du pétrole avait quadruplé 
par rapport au prix de janvier 1973. Le prix du baril avait 
passé de 3,1 à 11 dollars américains et le prix de l'ordre de 
12 dollars allait être atteint au premier trimestre de 
l'année 1974. 
8 
Ces difficultés qu'ont connu les pays non pétroliers se 
sont vite répercutées sur leurs balances de payements, sur leurs 
activités économiques en général, sur leurs niveaux généraux de 
prix et sur la stabilité de leurs budgets. 
Leurs recettes publiques ont beaucoup fluctué à la 
suite de l'instabilité des impôts sur les échanges internationaux 
et leurs dépenses publiques ne faisaient que croître 
continuellement. En plus, il était difficile, voire impossible de 
réduire les dépenses publiques au moment où les recettes 
baissaient, et le budget était chroniquement déséquilibré jusqu'à 
nos jours. 
Dans les lignes qui suivent, nous allons essayer de 
développer ces derniers effets cas par cas. 
II.1.2. LES EFFETS DES CHOCS EXTÉRIEURS 
II.1.2.1. Les effets des chocs extérieurs sur la balance des 
payements 
Les économistes ne s'entendent pas facilement lorsqu'il 
s'agit d'identifier quels sont les chocs extérieurs qui ont le 
plus pesé sur la balance des payements des pays non pétroliers. 
Selon certains, la récession mondiale de 1974-1975, la 
lenteur de la reprise qui a suivi et les pressions 
protectionnistes des pays développés auraient exercé des effets 
négatifs plus importants que ceux du renchérissement du pétrole. 
Selon d'autres, c'est l'inverse qui se serait produit. 
Dans une étude du centre de développement de 
iii
l'O.C.D.E., Bela BALASSA montre que pour la quasi totalité des 
P.V.D. non pétroliers, les dommages causés par la détérioration 
des termes de l'échange (due principalement à la hausse des prix 
des produits manufacturés importés), ont été plus graves que les 
effets du ralentissement des exportations des pays du Tiers-Monde 
vers les pays développés. 
En effet selon l'auteur, le quadruplement des prix du 
pétrole a eu une incidence négative sur la balance des payements 
de la plupart des P.V.D. non membres de l'OPEP. Dans certains 
pays, cet effet a été accentué par la détérioration des termes de 
l'échange des produits non pétroliers, alors que dans d'autres, il 
a été atténué par les améliorations de ces mêmes termes. 
C'est ainsi que plusieurs pays non pétroliers, en 
particulier ceux qui exportent du Cacao et du Café ont 
ultérieurement enregistré une nette amélioration de leurs termes 
de l'échange. 
En plus de l'effet négatif du quadruplement du prix du 
9 
pétrole, l'auteur estime que le ralentissement de la demande 
extérieure des produits d'exportations des pays non membres de 
l'OPEP, qu'il soit imputable au fléchissement des taux de 
croissance économique ou à un protectionnisme accrue, a également 
eu des effets négatifs sur la balance des payements de ces pays et 
qu'il variait selon les pays et en fonction de la composition de 
leurs exportations. 
Avant Bela BALASSA, d'autres auteurs avaient tenté 
d'analyser les effets des chocs extérieurs sur les économies des 
pays non pétroliers. Sous un thème intitulé, "La crise pétrolière 
6
et le nouveau contexte conjoncturel", Eriane MOSSE avait essayé 
de quantifier les conséquences des chocs extérieurs sur la balance 
des payements courants des différents pays dans un tableau suivant 
: 
6
 Eliane MOSSE, "Comprendre la politique économique" Editions 
du Seuil, Paris, 1978, p. 188 
10 
Tableau I : La crise pétrolière et les grands déséquilibres 
extérieurs (Balance commerciale en milliards de dollars 
américains), 1973 - 1977. 
+----------------------------------------------+ 
| Années |1973|1974 |1975 |1976 |1977 | 
|Pays | | | | | | 
+-----------------+----+-----+-----+-----+-----| 
| OCDE | +8 |-26,5| +5,5| -19 | -22 | 
| OPEP | +19|+78,5| +52 | +63 | +63 | 
| P.V.D. non pét- | -6 |-22 | -23 |-20,5|-19,5| 
| roliers | | | | | | 
| Autres pays | -5 |-11 | -18 |-13 |-10 | 
+----------------------------------------------+ 
Source : OCDE, Perspectives économiques, n 21 juillet 1977. Reproduit dans 
"Eliane Mossé", Op-cit, p. 189. 
Comme il ressort du tableau ci-dessus, les PVD non 
membres de l'OPEP ont connu une forte dégradation de leur 
situation commerciale après la crise pétrolière : leur solde 
courant est passé de -6 en 1973 à -23 milliards de dollars 
américains en 1975. 
En effet, il est visible que ce qui était une perte 
pour les PVD non pétroliers paraissait comme un gain pour les pays 
membres de l'OPEP dont le solde commercial est passé de 19 
milliards de dollars à + 78 milliards de dollars américains dans 
deux ans seulement. 
Les sommes des excédents accumulés par ces derniers 
sont fantastiques : plus de 250 milliards de dollars américains en 
quatres ans ! Les P.V.D. non pétroliers quant à eux, ont été les 
principales victimes des effets des chocs extérieurs avec un 
déficit cumulé de 94,5 milliards de dollars américains. 
7
 Selon Bela Balassa Les PVD ne devaient pas se taire 
devant une situation aussi critique pour leur balance des 
payements. Ainsi, ils se sont efforcés de chercher des mesures 
susceptibles d'atténuer les effets négatifs des chocs. Les pays 
dans lesquels les effets conjugués des variations des termes de 
l'échange et du ralentissement de la demande extérieure ont 
provoqué une dégradation de la balance des payements, ont agi par 
un recours au financement extérieur, à la promotion des 
exportations, à la substitution de productions nationales aux 
importations ainsi qu'à des mesures macroéconomiques affectant 
directement les exportations et les importations. 
7
 Bela Balassa, Op-cit, p. 7 
11 
Certains autres pays ont également mis en oeuvre un 
ensemble de mesures dont quelques unes ont eu des effets positifs 
et d'autres des effets négatifs. C'est dans une telle optique 
qu'ils se sont efforcés d'accélérer leur croissance économique en 
empruntant à l'étranger et en favorisant un mouvement de 
substitution de productions nationales aux importations, dans le 
but de protéger leur balance des payements. Tels est le cas des 
P.V.D. non pétroliers qui subissent le deuxième choc pétrolier en 
1979. 
En effet, ils ont recouru à un accroissement de 
l'emprunt extérieur pour amortir l'incidence négative des chocs 
extérieurs sur leur balance des payements et ont vu leur 
coefficient du service de la dette et l'endettement extérieur 
s'accroître considérablement. Le tableau qui suit nous éclaire là-
dessus. 
12 
Tableau II : Incidence des chocs extérieurs sur la balance des payements et les mesures 
prises pour les atténuer : Quelques cas représentatifs dans 9 pays en développement non 
membres de l'OPEP, 1974 - 1979. 
+-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------+ 
| |Chocs extérieurs |Incidence |Accroiss.|Incidence|Accroiss. |Substi- |Incidence de |Coefficient de|Coefficient du| 
| | en % du PIB |des termes|du volume|du Finan-|des parts |tution |baisse des |la dette exté-|service net de| 
| +-----------------|de l'Echa-|des expo-|cement |de marchés|aux impo-|taux de crois-|térieure nette|la dette | 
| Pays |1974-|1976-|1974-|nge |rtation |ext. net |d'export. |rtations |sance du PIB +--------------+--------------| 
| |1975 |1977 |1977 +------------------------------------------------------------------|1973 |1978/79|1973 |1978/79| 
| | | | | En pourcentage des chocs extérieurs; +-----------------------------| 
| | | | | moyennes 1974-1977 | Pourcentages | 
+----------+-----+-----+-----+------------------------------------------------------------------+-----------------------------| 
|Brésil | 3.7 |2.1 |2.8 | 85 | 15 | 50 | 15 | 51 | -16 |36.4 |61.4 | 6.8 | 17.6 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Corée |14.6 |6.5 |10.1 | 76 | 24 | -65 | 94 | 129 | -56 |13.1 |11.9 |13.9 | 19.2 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Tunisie | 0.9 |9.0 |5.5 | 35 | 65 | 206 | 40 | -112 | -34 |23.6 |27.5 |21.4 | 36.1 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Mexique | 1.3 |1.1 |1.2 | 41 | 59 | 285 | 101 | -106 | 22 |62.4 |109.5 |13.4 | 33.3 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Pérou | 8.4 |14.3 |11.4 | 80 | 20 | 108 | 15 | -20 | -3 |41.7 |74.3 |28.0 | 57.8 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Portugal | 6.9 |12.0 |9.5 | 59 | 41 | 112 | -80 | 13 | 55 | 3.7 |22.8 |-13.4 | 21.8 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Colombie | 1.4 |-2.0 |-0.4 | 329 |-229 | -95 | -65 | -125 | -9 |26.5 |13.4 |13.0 | 3.7 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
13 
|Côte | | | | | | | | | | | | | | 
|d'Ivoire | 1.5 |-8.9 |-4.2 | 223 |-123 | -275 | 229 | -94 | 40 | 7.9 |14.2 |15.0 | 34.6 | 
+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------| 
|Malaisie | 0.6 |-8.7 |-4.2 | 186 |-85 | -125 | 108 | 85 | -168 |-0,4 | 1.4 |-7.1 | -3.0 | 
+-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------+ 
Source : Bela BALASSA, Op-cit, p. 19 
14 
Bref, tant que l'ajustement intérieur retarde, le 
recours au financement extérieur peut donc être à l'origine de 
difficultés futures de la balance des payements; à moins que les 
prêts n'engendrent des gains ou des économies de devises 
suffisantes pour rembourser le principal et les intérêts. Sinon, 
le niveau élevé des taux d'intérêt accentue encore les problèmes 
de liquidité et augmente le coût à supporter pour investir les 
8
fonds empruntés. 
II.1.2.2. Les chocs extérieurs et l'accentuation de l'inflation 
Concernant les évolutions économiques internes, la 
conséquence la plus immédiatement prévisible des chocs extérieurs 
est l'impact inflationniste. 
iv
 Cet effet a été double après la crise pétrolière. En 
effet, la hausse des prix du pétrole a eu un impact sur les coûts 
de production (qui se sont traduits en hausse de prix). Elle a eu 
également des effets indirects sur l' inflation, à cause des 
problèmes de répartition de revenu qui étaient provoqués par le 
transfert pétrolier. La perte globale du pouvoir d' achat que les 
pays développés ont subie du fait de la crise pétrolière, s'est 
traduite par une aggravation des tensions sur le partage de la 
valeur ajoutée et a provoqué une situation conjoncturelle, 
caractérisée par des phénomènes de surchauffe et d' accentuation 
des pressions inflationnistes. 
9
 Eriane MOSSE essaye de quantifier cet impact dans le 
tableau qui suit. 
8
 Parvez HASAN, Ajustement aux chocs extérieurs : Réussite 
économique durable en Asie de l'Est in "Finances et 
Développement", Décembre 1984/Volume 21/Numéro 4, p. 14 
9
 Eliane MOSSE, Op-cit p. 191